Premières Européennes des courts métrages de Marc Kandalaft / Penninghen
Les courts métrages de Marc Kandalaft, “33 33 33”, “WATER 1” et “WATER 2”, seront projetés à Penninghen, à Saint-Germain des Prés (Paris).
Mercredi 29 mai de 18h à 19h30
⚠️ Il est important d'arriver 10 à 15 min plus tôt ⚠️
31 Rue du Dragon, 75006 Paris.
La projection sera accompagnée d'une brève présentation de l'artiste, suivie d'une session de questions et discussions.
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WATER 2 (2024)
Sélection officielle au FIFA, Festival international du film sur l'Art de Montréal.
Dans son film WATER 2, Marc Kandalaft tisse un récit visuel dense qui relate son expérience des conflits armés, de la guerre civile libanaise à la guerre du Golfe de 1991. Par un subtil mélange de néo-pictorialisme et de surréalisme, ce film déploie une riche palette de sensations visuelles et auditives, dans laquelle l’eau, élément phare de l’œuvre de Kandalaft, sert de fil conducteur. Les éléments naturels sont convoqués pour refléter l’ambivalence des états du vivant. La composition sonore, aux échos de musique concrète, et les variations de cadrage et de rythme, produisent un court-métrage captivant, immersif et hypnotique tant sur le plan plastique qu’auditif.
Bande-annonce Water 2
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WATER 1 (2023)
Sélection officielle au FIFA, Festival international du film sur l'Art de Montréal + Festival Fotogenia à Mexico + demi-finale des San Diego International Film Awards 2024.
WATER 1 s’intéresse aux liens entre la matière, la réalité, la vie et l'absurdité de la pensée humaine. Kandalaft utilise le son pour déjouer nos sens et semer la confusion. À travers l’image, il met en lumière la beauté et la complexité des éléments naturels, de leurs structures (patterns), dans un style qui rappelle la photographie pictorialiste, pour laquelle l'évocation prime sur une représentation fidèle de la réalité.
Bande-annonce Water 1
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33 33 33 (2018)
Premier court métrage de Kandalaft / Présenté en 2018 à Toronto.
Ce film est réalisé à partir d'une série de photographies, accompagné d'une bande sonore remixée et montée par Marc Kandalaft, intégrant des œuvres de Ryuichi Sakamoto, Tim Hecker et Ulver.
"Les photographies de Marc Kandalaft évoquent, par la crudité de leur sujet, la démarche de la nouvelle photographie objective allemande, entendue comme un protocole captant des espaces industriels inhabités. Le document subsume l’image et la méthode scientifique s’immisce dans le processus créatif pour hiérarchiser, classer, ordonner celui-ci de l’intérieur.
(...) la dimension systémique de la série alliée à la simplicité de la composition rappellent, bien plus, les principes du « style documentaire » tel que le théorise Olivier Lugon. Celui-ci pointe, en même temps, la capacité des adeptes d’un art-document à chercher, à partir des qualités propres au médium, une originalité de facture tout en se tenant au matériau brut pour thème. Et la dimension topographique de la série n’en évacue pas la poésie. Au contraire, il y a une véritable photogénie du commun : en atteste le caractère énigmatique des motifs urbains, aussi évocateurs de récits, quasi cinématographiques, qu’ils comprennent peu de détails. Mieux encore, l’usage du clair-obscur, le grain obtenu par une technique singulière, la tendance à l’abstraction du motif, donnent à ces œuvres des accents néo-pictorialistes, si l’on s’en tient à l’ensemble de ces effets esthétiques qui s’immiscent dans le réel.
(...) La série 33 33 33 de Marc Kandalaft conjugue différents traitements techniques que la tradition photographique aurait tendance à opposer.
Extraits d'un texte d'Elora Weill-Engerer
Critique d’art membre de l’AICA